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DESIGN
TERRAIN(S)

PROJET
DE RECHERCHE

PROJET
DE RECHERCHE

Enquête en art & design : rencontres architecture, design graphique & art forensique

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LE TERRAIN
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        Journée de rencontre
à la Fabrique du Metro

 

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Une journée de rencontres orientée sur l'enquête

La figure de l’enquête est devenue incontournable dans les différents domaines du design durant cette dernière décennie. Issue des pratiques d’architecture et d’urbanisme, elle connaît un important essor, portée par des figures comme Nicolas Nova en design objet ou encore Franck Leibovici, Agnès Villette ou Aurélien Gamboni et Sandrine Teixido, dans le champ des arts. C’est en 2007 que la notion apparaît dans le design graphique avec l’exposition Forms of Inquiry. Dans une dynamique de recherche les différents champs du design ont alors valorisé cette approche, aux méthodologies souvent calquées sur les sciences humaines. Cependant différentes tentatives d’utilisation de l’enquête en design ont concilié l’observation avec les pratiques de prototypage
et de communication.

Cette journée propose de croiser les regards professionnels et les approches pédagogiques : comment un design d’enquête pourrait-être profitable à la formation des praticiens ainsi qu’au territoire et ses acteurs ? La journée prendra la forme d’une consultation collective où les étudiants seront invités à collecter les méthodologies et les outils auprès des professionnels. Cette récolte sera mise en scène dans une restitution collective.

Etablissements

• Campus de la Fonderie
   de l’Image, Bagnolet

• Lycée Adolphe-Chérioux, Vitry-sur-Seine 

• La Fabrique du Métro,
Saint-Ouen

• Lycée Guimard, Paris

• Lycée Jean-Pierre-Vernant, Sèvres

Intervenants

•Alexandra Cohen, Cuesta, coopérative d’urbanisme culturel

• Aliète Colombini, étudiante DSAA alternatives Urbaines, Lycée Adolphe-Chérioux, Vitry-sur-Seine

• Silvia Dore, Campus de la Fonderie de l’image

• Mélanie Fioleau , La Fabrique
des Impossibles (Saint-Ouen)
et Les Chaudronneries (Montreuil)

• Ulysse Del Ghingaro, Paris 8,
Collectif Arts Écologies Transitions

• Pauline Gourlet, Media Lab

• Étienne Delprat, Architecte
et chercheur, YA+K

• Margaux Drocourt, Vraiment Vraiment,Design d’intérêt Général

• Lionel Lavarec, Chercheur en design, Dassault Systèmes, CNRS éditions 

• Anne Mortal, Agrégé et docteure
en Lettres, DSAA Design graphique
et Narration Multimedia, Boulogne

• Dorian Reunkrilerk , 110 bis Lab d’innovation Éducation Nationale

• Mathilde Roussel, Artiste-chercheure, Atelier Raffard-Roussel, Paris 8

•Alice Queva, Cuesta, coopérative d’urbanisme culturel

Participants / chercheurs

Boussard Clara    

Devey Mathilde    

Hedouin Anouk

Casseus Junie    

Eveno Louise     

Hua Hoan-Vu

Ferraris Camille

Georges Mélina

 Huguet Solène 

Cretin-Reina Morgane

Gouez Anaïs     

Khattal Naïma

Ong Lou    

Laurène Fiabon          

Krysmann Thaïs     

Fernandez Diez Carmen     

Jouini Athéna     

Ribani Assia

 Léa Marot 

Le Callennec Clara     

Tiphaine Sovany

Djeriri Kenza     

Levy Dora

Osti-Rousseau Julie    

Rouyer Ambre 

Loiseau Héloïse 

Robin Hourmant 

Marechal Lehoux Agathe

Deberranger Raphaël

Villette Marion

Tirard Charlotte

 Morales Inès

Christophe Broggi

Morere Apolline     

Dupouy Tia

Baillon Anna-Sikina

Jeanne Petitbon      

Sebbagh Sabrina

Alicia Abdi

Copley Eva     

Blanchet Ellébore

Nina Michel

Waille Louisa

Boucher Lea

Levy Dora 

Fusillier Emma    

Leandre Marion    

Belmahdi Lilah-Rose 

Lavarte Mathilde

Diez Clara     

Cogne Céleste

Aubert Ewan    

Yaël Vrizet 

Bouffartigue Adèle    

Lopez Da Silva Laëtitia

Galet Victoria    

André Maylis

Pipeaux Nathan    

Maëva Pitou    

Clabaut  Tatiana    

Peron Zoé 

Marais Lucas    

Fajardy Mathias

Merillon Guillemette

    Stéphanie Ignacy

De Pinho Luna        

Julie De Oliveira

Djelil Safa

Gualtieri Lili     

He Zheng Julie    

Truffy Jeanne     

Dutour De S.Adélaïde    

Sebastien Luca

Périé Alison

 Hammadi Noussaiba

    Margot Gasparini

Ider Sarah

Soilihi Charlotte    

Polti Arthur     

Maguet Lilou

Siham Brisa  

 Pagnier Antoine    

Truphème Altaïr    

Mieszezak Anna

    Hugo Milland 

Suter Marie     

Zins Lisa    

Niort Sarah 

Raffestin Romane

Chanon Coline

Texier Romane        

Romero Lucia

Bergé Kendra           

Journaud Lauryne    

Gibaut Lea     

Zammit-Chatti Thalya

Dizi Camille    

Langlais Benjamin

Regragui Ismahene 

Remond Armand

Cossais-Bourgeois Zoé

Théophile Seclin   

Bichai Monica

Ifrah Eve    

Destable Louise     

Chachasvili Sara

Hoarau Manon    

Fanette Carbonnel 

Burel Angèle    

Lafazan Symon    

Saint-Jalmes Noémie 

Chevalier Héloïse    

Cans Mathilde    

Rasata Gabrielle

Baboux Pauline

Morin Chloé        

Leger Yasmine

Riverieux De V.vinciane

Zouaghi Nadia

Piazza Lea            

Fauvel Jade

Walther Alicia 

Hamane Dounia 

Juliette Cosmao D    

Macquart Thibault

Remond Armand

Lune Diwo-Vasone    

Mendes Lya        

Merillon Guillemette

Rapin Nina    

Raffestin Romane

Khong Lana        

Niort Sarah

Regragui Ismahene

Fajardy Mathias 

Broggi Christophe 

Macquart Thibault 

Cretin-Reina Morgane

Ong Lou

Lionel Lavarec : créer avec des non-créatifs

Lionel Lavarec, designer de formation et chef de projet en stratégie de communication pour le groupe Dassault Systèmes, développe une méthode d’enquête mélangeant design, cartographie participative et pédagogie active. Cette approche propose une lecture critique et créative de l’espace urbain à l’ère des jumeaux numériques, et se distingue par sa simplicité technique alliée à une forte exigence intellectuelle.

 

1) Une méthode fondée sur le design
et le prototypage

La méthode s’enracine dans une culture du design de produit, acquise à l’École Boulle puis consolidée par une expérience chez Sagem. Lionel Lavarec y a appris à penser les objets techniques non comme des finalités mais comme des interfaces de médiation, entre la technique, les usages et la communication. Il applique aujourd’hui cette logique de prototypage rapide à l’échelle urbaine : les outils d’enquête qu’il mobilise – cartes papier, calques, post-it, feutres – permettent une exploration concrète, accessible et immédiate des enjeux territoriaux. Cette démarche low-tech offre un contrepoint critique aux approches purement numériques. « Le but, c’est de montrer qu’il y a une réflexion à avoir avec les outils numériques ; tout

n’est pas donné. »

 

2) Une enquête ancrée dans le territoire :
le cas de Rennes

Sa méthode est mise en œuvre dans des ateliers pédagogiques, notamment dans de masters à l’université Panthéon-Assas. L’un des terrains privilégiés est la ville de Rennes analysée à travers une démarche de cartographie participative. Les étudiant·es reçoivent une carte vierge d’un quartier et des cartes thématiques (mobilité, pollution, logements, etc.) qu’ils doivent croiser pour identifier des enjeux spécifiques. Ce travail développe une lecture systémique du territoire, en rendant visibles les interconnexions et les tensions entre différentes dimensions de l’espace urbain.

Dans un second temps, les étudiant·es explorent les données ouvertes du portail rennais pour prolonger ou interroger leurs hypothèses initiales. L’objectif n’est pas de produire un jumeau numérique exhaustif, mais d’en comprendre les logiques : croisement de données,

contextualisation, interprétation critique.

 

3) Une filiation avec le design thinking

La méthode de Lavarec s’inscrit dans une tradition proche du design thinking, sans pour autant s’y limiter. Il rappelle que les principes mis en avant par cette approche existaient déjà dans le design produit, bien avant leur formalisation par des écoles comme Stanford [2].

Son travail repose sur une démarche itérative et pragmatique : faire, tester, ajuster. Il privilégie une dynamique de co-construction, dans l’esprit des ateliers de co-design, plutôt qu’un modèle figé. Cela permet aux participant·es de s’approprier des problèmes complexes

à travers des outils simples, tangibles et collectifs.

Cette orientation rejoint également les travaux de Bruno Latour sur les cartes de controverses[3], qui visent à explorer les enjeux cachés et conflictuels d’un territoire, en

révélant les points de vue divergents autour d’un même espace.

 

4) Une pédagogie active et démocratisante

Lionel Lavarec structure ses ateliers selon une pédagogie active, fondée sur l’engagement des étudiant·es. Ceux-ci choisissent leurs problématiques, formulent des hypothèses, construisent leurs représentations cartographiques, puis présentent leurs analyses.

L’enseignant y joue un rôle de facilitateur, non de prescripteur. Cette approche s’inscrit dans les pédagogies par projet défendues par John Dewey et Paulo Freire[4] : il s’agit de former des individus capables de problématiser, de débattre, de produire du sens dans un cadre collectif. L’objectif n’est pas une restitution graphique

parfaite, mais une compréhension profonde des dynamiques territoriales. « Il n’y a pas d’objectif graphique. Le but, c’est de comprendre. »

La forme est donc un outil cognitif, non une finalité esthétique. Elle sert à clarifier les idées et

à favoriser le dialogue entre les participants.

VOIR

PRESENTATION

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Article rédigé par
Aimee Guillo
Morgane Maglulio

LA METHODE PROPOSEE INCARNE UNE FORME D’EPISTEMOLOGIE CITOYENNE, A LA FOIS CRITIQUE ET COLLABORATIVE.

5) Un enjeu sociétal :
comprendre la donnée pour mieux agir

Au-delà de l’enquête urbaine, cette méthode soulève des enjeux sociaux et politiques majeurs. En mobilisant des outils accessibles et en favorisant l’appropriation des données par les citoyen·nes, Lavarec contribue à une démocratisation de l’intelligence territoriale. Cette posture critique s’oppose à une vision technocratique et opaque des villes numériques. Elle met en avant la capacité des individus à analyser, contextualiser et

débattre à partir de représentations concrètes. Elle rejoint ainsi les réflexions sur les “données situées” de Donna Haraway[5], selon lesquelles toute donnée doit être comprise dans un cadre local, social et culturel.

 

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Pour conclure, La méthode d’enquête de Lionel Lavarec, issue du design, de la pédagogie critique et d’une

expérience approfondie de la médiation scientifique, constitue une réponse originale aux défis contemporains posés par les données urbaines et les outils numériques. En valorisant des démarches accessibles, sensibles et participatives, elle réaffirme la nécessité de replacer la compréhension collective au cœur des processus de transformation urbaine. Dans un monde saturé de données, cette approche rappelle que la compréhension

commence par l’appropriation, et que tout savoir s’ancre dans le dialogue.

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Références

 

[1] Brown, Tim. (2009). Change by Design: How Design Thinking Creates New Alternatives for Business and Society. Harvard Business Review Press.

[2] Cross, Nigel. (2011). Design Thinking: Understanding How Designers Think and Work. Berg.

[3] Latour, Bruno. (2005). Reassembling the Social: An Introduction to Actor-Network-Theory. Oxford University Press.

[4] Dewey, John. (1938). Experience and Education. Macmillan.  Freire, Paulo. (1970).

Pedagogy of the Oppressed. Herder and Herder.

[5] Haraway, Donna. (1988). “Situated Knowledges: The Science Question in Feminism and

the Privilege of Partial Perspective.” Feminist Studies, 14(3), 575–599.

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